Cet été, nous avons décidé de donner raison au fameux adage « jamais deux sans trois » … et prenons ainsi pour la troisième fois, la direction de la CORSE … mais version randonnées !

Carnet de route

Date de départ : 20 août 2013

Date de retour : 27 août 2013

Mode de transport pour y aller : vol easyjet

Type de voyage : randonnées

Hébergement : hôtel club

Avec qui : mon homme (et un très bon "Guide de randonnées" de Klaus Wolfsperger, édité par Rother)

Pourquoi cette destination : envie de soleil, mais aussi de vacances sportives. Envie d’indépendance et non pas de suivre passivement un groupe entier de touristes comme l’an dernier. Et envie de retrouver ces beaux paysages combinant merveilleusement mer et montagne !

La carte du circuit :

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Jour après jour

Jour 1 : Lyon, Ajaccio, Porticcio

Pour cette troisième année en Corse nous avons fait le choix de prendre l’avion et de louer une voiture sur place. En effet, les prix très attractifs proposés par la compagnie aérienne low cost et le coût de la location de la voiture (environ 300 euros pour 1 semaine) rendent plus intéressant ce mode de transport comparativement aux heures interminables nécessaires pour une traversée en ferry. Notre vol étant prévu de très bonne heure, nous choisissons de passer la nuit précédente dans un hôtel premier prix situé à moins de 10 minutes de l’aéroport afin de ne pas prendre le risque de louper notre avion …

Quelques 45 minutes de vol plus tard, nous atterrissons à l’aéroport d’Ajaccio, où l’arrivée sur la mer rend notre accueil déjà époustouflant.

Le programme de ce premier jour est tranquille : quelques courses de première nécessité (paquet de canistrelli, prise anti-moustique, bouteilles d’eau …), puis délicieux déjeuner typique concocté par une amie corse et enfin prise de possession de notre chambre d’hôtel …

Contrairement à nos premiers voyages en Corse, cette année nous voulions plus de confort que sous une tente en camping… Nous avons donc réservé une chambre dans un hôtel de Porticcio. A une dizaine de minutes de l’aéroport et situé à proximité des grands axes de circulation principaux de l’île, la situation géographique était alors parfaite pour pouvoir nous rendre sur les différentes randonnées prévues pour ce séjour. La piscine, ainsi que la proximité de la plage en accès direct, ont fini par nous décider pour l’Hôtel Marina Viva. http://marinaviva.fr/.

Dommage cependant que cet établissement propose des chambres très vieillissantes et se situe à proximité d’une boîte de nuit empêchant de fermer l’œil de 23h à 5h du matin … pourtant, avec le programme de randonnées que nous avons prévu, nous avions besoin de sommeil réparateur … tant pis, nous dormirons après les vacances !

Jour 2 : Lac de Nino

Première randonnée de cette semaine corse et sûrement celle que nous souhaitions faire en priorité puisque nous n’avions pas pu l’effectuer en 2009. C’est aussi celle qui nous demandait le plus de route (2h30 environ) pour rejoindre le point de départ. Ne souhaitant pas commencer de marcher trop tard, nous nous levons à 5h30 et moins d’une heure plus tard nous prenons la route direction le col de Verghio en passant par Corte. Les routes sont tout du long de très bonne qualité, ce qui est une vraie bonne surprise par rapport à notre dernière venue en 2009.

Arrivés à la maison forestière de Poppaghia (10km avant le col), nous nous garons et pouvons alors commencer notre ascension vers le fameux lac de Nino. Le temps de marche prévu par notre guide est de 4h30, pour 730m de dénivelé. Le sentier bien balisé (marques de couleurs ou cairns) commence tranquillement en montant à travers bois et longeant un ruisseau. Après 1h environ nous arrivons en pleine montagne où l’ascension devient plus éprouvante : beaucoup de rochers à enjamber et de pierres roulantes à éviter. La pente est de plus en plus marquée et il est parfois difficile de voir les cairns (amas artificiel de pierres) montrant le chemin à suivre. Le dernier ¼ d’heure d’ascension quant à lui ressemble plus à de l’escalade qu’à de la randonnée et je suis toujours autant surprise de voir s’y aventurer des familles avec de jeunes enfants … en même temps, il est vrai qu’il est écrit dans le guide que cette « randonnée est facile » … ouais …

Quoiqu’il en soit, après 2 heures de montée, nous atteignons enfin notre destination … et autant dire que la vue panoramique sur le fameux lac de Nino (1743m), ses pozzines et le Monte Rotondo en second plan, valent effectivement le détour !!! Les images parlent d’elles-mêmes …

Après avoir fait le tour du lac, avoir caressé les chevaux sauvages et photographié les vaches assoupies, nous reprenons notre chemin de l’aller et redescendons en un peu moins de 2h (avec pause repas) vers notre voiture.

Cette première randonnée aura été à la hauteur de nos attentes et aura suffi à elle seule de justifier notre venue sur l’île… pourtant nous ne sommes pas encore au bout de notre émerveillement !

Jour 3 : De Tizzano à la Cala di Conca

Après la montagne, j’avais envie cette année de faire une randonnée sur le littoral afin de diversifier les paysages explorés. Direction Tizzano, au sud de Propriano. La route est là aussi très correcte jusqu’au village … seule la piste non goudronnée d’environ 4km pour se rendre au parking du point de départ est très désagréable pour le dos et pour la voiture!

Le chemin côtier que nous prévoyons aujourd’hui est donné pour 5h30 de marche, sans dénivelé, nous la ferons en 4h30. Il s’agit d’un aller-retour qui a pour but, la superbe plage de la Cala di Conca, accessible uniquement par ce sentier ou par la mer.

C’est donc munis de nos chapeaux, crème solaire, gourdes d’eau et maillots de bain que nous partons la fleur au fusil. Nous sommes censés suivre tout d’abord un chemin balisé en bleu … mais n’écoutant que l’appel des sentiers le long de la mer, nous longeons très rapidement celle-ci, avant de retrouver plus loin le sentier initial traversant le maquis corse. La randonnée est effectivement sans aucune difficulté et le paysage somptueux : camaïeux de bleu de la mer, plages fleuries, rochers taffonis (sculptés par l’érosion), maquis typique … bref un vrai plaisir pendant près de 2 heures 30 de marche.

Nous arrivons alors aux ruines de la Casa d’Ana, d’où la vue plongeante sur la Cala di Conca est bluffante. L’eau n’attendant que nous, nous dévalons alors rapidement les derniers mètres vers la sublime plage. Notre première surprise sera de constater que nous sommes loin d’être seuls puisque beaucoup de bateaux y sont accostés. Notre seconde surprise sera de constater que malgré le nombre de personnes présentes, aucune ne se baigne … Notre interrogation sera alors de courte de durée puisqu’un rapide coup d’œil vers la mer nous laisse découvrir une invasion de méduses rendant totalement impossible la moindre plongée dans cette eau cristalline.

C’est donc déçus et surtout assoiffés (car nous n’avions pas prévu assez d’eau potable avec nous), que nous rebroussons chemin sous un soleil de plomb. Alors que nous avons pris tout notre temps à l’aller pour admirer le paysage, c’est au pas de course qu’en moins de 2h nous arrivons à la paillote à côté du parking du point de départ et que nous pouvons alors enfin étancher notre très grande soif !

Aussi, pour les prochains randonneurs souhaitant faire ce très beau parcours, n’hésitez pas à prévoir au minimum 1,5 litre d’eau par personne en plein été ! Il est vrai, qu’une source est indiquée environ 20 minutes avant l’arrivée à la Cala di Conca, mais bien que le site est très agréable par l’ombre qui y est proposé, le goût de l’eau nous a laissé très dubitatif sur sa provenance et nous n’avons pas osé en boire davantage … à vous de voir …

Jour 4 : Repos à Porticcio

4^ème jour sur l’île, les deux précédentes randonnées, combinées à celles que nous avions déjà effectuées en Auvergne la semaine précédente, notre déshydratation de la veille et le manque de sommeil (à cause du bruit), auront raison de notre motivation du jour. Aussi, une journée de repos s’impose si nous souhaitons pouvoir maintenir la fin de notre programme les jours suivants.

Toutefois, comme je suis levée de bonne heure et qu’il n’est pas question que je fasse la crêpe sur la plage de si bonne heure, je pars les chaussures de rando aux pieds et l’appareil photo à la main pour une petite ballade d’une heure sur la plage Marina Viva de Porticcio, dont l’accès se fait de notre hôtel. La tour génoise au bout de la plage y est en très bon état.

La fin de matinée se fera tranquillement sur la plage et la fin d’après-midi à la piscine. Après ces moments de détente, nous serons en forme pour notre gros programme de demain !

Jour 5 : Capu Rosso, Afa

Nous nous levons en plein forme et prenons alors la route côtière en direction de Piana, connue pour ses calanches magnifiques. Une fois encore la route est de bonne qualité et vaut vraiment le détour pour son superbe panorama. Le départ de la randonnée du jour se fait à 6km de Piana en direction de la plage d’Arone, au pied d’une paillote.

Du parking, nous apercevons alors notre destination : la tour génoise en haut de la falaise qui se dresse devant nous. Le temps prévu est de 3h pour 500m de dénivelé, nous la ferons en 2h15.

Le sentier débute très facilement, en petite descente pendant 45 minutes. La vue est déjà sublime. Après cette « promenade de santé », on atteint une petite maisonnette qu’on laisse sur notre gauche avant d’emprunter le chemin qui monte abruptement au milieu des rochers pendant une vingtaine de minutes. C’est alors qu’on accède à la fameuse tour, libre d’accès (ce qui est rare), et que l’on peut admirer cet incroyable paysage sur les calanches de Piana. Après de nombreuses photos, nous reprenons rapidement le chemin du retour.

En effet, il ne faut pas traîner aujourd’hui, car notre programme sportif du jour n’est pas fini ! A 18h, nous avons prévu de faire une course de 10km à Afa, dite « l’Afaghjinca », avec nos amis corses. Pensant faire une petite course tranquille, comme nous en avons l’habitude en région parisienne, nous nous retrouvons sur un parcours extrêmement vallonné, où l’on a l’impression que les montées sont bien plus nombreuses que les descentes ! Toutefois, malgré la rando du matin et les randonnées précédentes, cette course finie en 1h01 restera un très bon souvenir pour moi dans un cadre très agréable.

Après une telle journée, cette nuit je n’entendrai certainement pas le bruit de la boîte de nuit voisine !!!

Jour 6 : Bergeries des Pozzi, Tolla

Pas de courbatures, une forme olympique, alors c’est parti pour une nouvelle randonnée en montagne. Direction la station de ski du Val d’Ese, près de Bastelica. La route est très correcte malgré les nombreux virages, il faut être prudent, mais elle ne présente aucun danger particulier. Il est 10h du matin, la randonnée doit durer 4h30 pour 600m de dénivelé. De nombreux nuages bouchent la vue sur les cimes alentours, mais la vallée où nous commençons la randonnée est bien dégagée et le chemin nous ouvre les bras. Nous commençons alors la première partie de cette boucle par le plus difficile : une bonne heure de montée raide sous les poteaux de la ligne du téléphérique. Après 45 minutes nous arrivons au bout du téléphérique … la fin du chemin est en face de nous, il n’y a plus beaucoup à monter pour arriver au sommet. Nous décidons toutefois de faire une halte ravitaillement alors qu’un épais brouillard se lève tout d’un coup. Le chemin n’est plus très visible. Nous décidons de patienter quelques minutes alors que le froid commence à me glacer les mains (8-9 degrés environ). Un couple ayant atteint le même point que nous décidera de faire ½ tour et de ne pas attendre plus longtemps. Après 10 minutes d’interrogation, espérant que le brouillard ne se lève aussi vite qu’il n’est arrivé, nous essayons de continuer sur le chemin que nous avions identifié quelques minutes auparavant. Nous montons doucement, prudemment, mais le brouillard est de plus en plus épais et nous sommes maintenant trempés. Arrivés 15 minutes plus tard au sommet, il nous sera alors totalement impossible de trouver la suite du sentier.

Devant ce constat, ne voyant aucune amélioration rapide possible et ne pouvant pas profiter de la vue censée s’offrir à nous, nous décidons non sans regret de rebrousser chemin. De retour au parking 45 minutes plus tard, je propose à mon homme d’aller jusqu’à Tolla, petit village dont j’ai entendu parler et qui nous fait effectuer un tout petit détour sur le chemin du retour.

La route d’accès pour le village est très étroite et je remercie la providence que nous n’ayons pas eu à croiser un des nombreux cars de tourisme qui s’y engage régulièrement. Le petit hameau de Tolla est plein de charme. Nous nous arrêtons alors dans un petit restaurant rustique et familial qui offre à la fois une vue sur le lac en contrebas et une cuisine (essentiellement des salades) de très bonne qualité.

Après cette pause revigorante nous reprenons la route où nous constatons que tous les nuages présents en début de matinée ont totalement disparu. Il est 14h30 et décidons alors de retenter la randonnée prévue ce matin, nous avons largement le temps avant que la nuit ne tombe. A 15h nous repartons donc pour une nouvelle ascension d’une heure et découvrons enfin des vues superbes sur les montagnes environnantes, dont le Monte Renoso.

La suite de la randonnée nous confortera dans le choix que nous avons fait de revenir. En effet, cette promenade sera la plus belle faite de toute cette semaine. Entre paysages montagneux, crêtes, vallée, lac de montagne, pozzines, cascades et forêt « enchantée », nous sommes subjugués par tant de beauté et de diversité.

Cette randonnée est de plus assez facile une fois la première montée effectuée et c’est ainsi que nous la finissons avec une heure d’avance sur le temps initialement annoncé.

Jour 7 : Les Cascades des Anglais

Aïe aïe aïe … le lever est difficile ce matin : contrecoup de ces deux semaines de vacances sportives, de la double rando de la veille et de la course de l’avant-veille, quoiqu’il en soit, en ce dernier jour sur l’île, nous décidons de faire une randonnée de petite distance et pas trop loin.

Ainsi nous partons de Vizzavona, au centre de l’île, bien connu comme étant le milieu du GR20. C’est d’ailleurs ce fameux tracé jaune et rouge que nous suivons pendant près de 45 minutes avant d’arriver à une enfilade de cascades et vasques d’eau fraîche.

Il nous reste alors plus qu’à faire nos valises et à manger une dernière glace gargantuesque sur la plage de Porticcio avant de rentrer sur le continent.

Bilan de cette semaine : QUAND EST-CE QU’ON REVIENT ????? Non franchement, nous repartons de la Corse avec un double sentiment : la satisfaction d’avoir pu en prendre plein les yeux (et les mollets !!!) comme nous le souhaitions et la frustration de ne pas avoir pu faire toutes les randos que nous voulions, notamment l’ascension du Monte Renosso, un des plus hauts sommets corses. Aussi, une évidence s’impose à nous : il faudra revenir !!!

Randos corses

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